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chronique d'une séparation

25 août 2008

de retour ?

Presque la fin des vacances - en tout cas pour les enfants - puisque je suis toujours oisif; enfin, façon de parler, disons que je ne travaille pas, mais je suis loin d'être inactif, tout en mesurant la chance que j'ai de pouvoir améliorer mon golf si vite, de piloter quand ça me chante ou presque, de dormir tard le matin, de lire tout mon soûl, bref, de profiter de la vie !

Rapide résumé de l'été : 15 jours au maroc avec anne et les enfants, farniente+golf+un fond de tourisme, suivi de 15 jours à Noirmoutier, et le temps peu clément qui nous ramène finalement en région parisienne. Anne travaille dur, elle, donc on s'est surtout vu les weekends ce mois d'août.

Tout va mieux. Nous parlons, nous partageons, nous faisons l'amour, nous nous engueulons, retour à une quasi-normalité qui justement n'était plus la norme. Nous parlons beaucoup de ce qui va, et de ce qui ne va pas, de comment nous allons faire pour que ça aille. Et nous sommes bien conscient que nous n'avons pas toutes les solutions, mais c'est déjà un gros progrès.

Pas de nouvelles de M. et c'est tant mieux, elle me manque beaucoup mais il vaut mieux que je disparaisse de sa vie. En revanche, mes ex. se manifestent avec une vigueur étonnante; fruit du hasard ou "merveille" de l'internet, quatre m'ont recontacté ces derniers mois, et certaines n'en veulent pas qu'à mon âme...

J'ai peur de retomber dans une routine sexuelle avec Anne et je lutte autant que je peux pour l'éviter, mais je n'ai pas encore trouvé la clé...Dur de sortir de la chambre et du lit douillet, dur d'inventer des jeux auxquels elle voudrait jouer, de laisser sa fantasmagorie s'exprimer, dur d'en parler, et pas forcément la bonne solution, il vaudrait mieux faire, mais mes tentatives sont restées relativement infructueuses so far.

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18 juin 2008

une nouvelle vie

Me voilà moins assidu à l'écriture de mon exutoire - plutôt bon signe d'une certaine façon, n'est-ce pas ? C'est bien ma souffrance qui me poussait à écrire, et cette souffrance a fait place à une sérénité nouvelle, bien reposante après les aventures de ces 6 derniers mois (voire de ces 12 derniers mois d'ailleurs).

Anne et moi vivons pour l'instant comme des amants : nous n'avons pas encore annoncé aux enfants nos retrouvailles, attendant nous mêmes d'en être pleinement convaincus ; mais anne elle-même m'a suggéré que nous partagions cette nouvelle avant notre départ en vacances tous ensemble le 8juillet prochain, probablement le weekend prochain ou celui d'après. Nous continuons donc notre résidence alternée, je passe parfois un morceau de la nuit chez nous, je viens quand les enfants sont couchés et je repars au petit matin, ce serait presque amusant si ce n'était pas si dur de s'arracher du lit et des bras d'anne aussi tôt...Nous faisons l'amour comme nous ne l'avons peut-être même jamais fait, en se connaissant tout en se redécouvrant, avec envie, gourmandise et beaucoup de sensualité...nous sortons ensemble, nous nous parlons beaucoup, et les choses reprennent corps, différentes sous bien des points puisqu'en particulier nous nous parlons de nous.

Nous irons fêter nos 10 ans de mariage à New York début juillet, retour aux sources, trois jours de weekend en amoureux, ballades, steakhouse et shopping, on va pas regarder à la dépense pour cet anniversaire là, il est spécial à bien des égards, et puisqu'on a la chance de pouvoir se le permettre, jouissons donc de la vie qui nous sourit !

Dans les petites tensions du quotidien, il reste bien sûr quelques pensées de plus en plus éloignées mais bien prégnantes quand même pour M., qui me manque...Et puis, chose normale dixit mon psy, ma libido exarcerbée provoque une fantasmagorie frénétique sur nombre de femmes que je croise dans la rue, l'été et les décolletés aidant, c'en est presque génant parfois, non pas que je me sente prêt à passer à l'acte, mais je me sens dans un état de toute puissance (sans doute toute relative, mais quand même...) qui me rend parfois un peu nerveux.

Mes posts vont s'espacer (comme ils ont déjà commencé à le faire), à la fois pour les raisons que j'évoquais au début de ce post-ci et aussi parce qu'il n'y aura probablement pas autant d'événements dignes d'y figurer, mais je vois que beaucoup de visiteurs reviennent jour après jour prendre de mes nouvelles et ça me fait chaud au coeur, parce que ces visites et les commentaires ont participé à mon soutien moral au cours de ces derniers mois, alors je tiendrai ces visiteurs au courant tant qu'ils reviendront...Au passage, merci à vous, lecteurs et commentateurs inattendus (au sens où je n'imaginais pas que qui que ce soit viendrait lire mes élucubrations lorsque j'ai commencé à écrire), vous avez aussi apporté votre petite pierre à la réédification de mon édifice sentimental.

2 juin 2008

Retour à la vie

Au propre, au figuré ou à tout ce que vous voulez. Rentré de Séville ce matin fort tôt, après ce weekend tant attendu, depuis 2 semaines ou depuis 6 mois ou plutôt même un an, puisque c'est là que la crise a éclaté au grand jour. Anne et moi nous étions "connu" lors d'un weekend d'escapade un peu étrange à Indianapolis, où je l'avais emmenée comme "alibi" pour un weekend semi-professionnel. Exactement 10 ans plus tard, nous sommes donc reparti en weekend, avec une tension peut-être même plus forte car les enjeux étaient sinon plus importants du moins plus conscients. Et comme il y a 10 ans, les choses furent relativement simples, anne très en avance à Orly contrairement à son habitude, fatiguée et un peu tendue comme moi mais visiblement heureuse d'être là, 2 heures d'avion, un taxi et l'hotel dans le centre de Séville, il est 22h30, nous sortons grignoter quelques tapas histoire de se mettre dans l'ambiance, rentrons à l'hôtel, et faisons l'amour tout naturellement, mais pas comme des amants de 10 ans, ni comme des amoureux nouveaux, non, différemment, je ne saurais vraiment décrire ce que j'ai ressenti...

Longue grasse matinée à peine interrompue par les tentatives nombreuses des femmes de ménage de nous déloger, l'amour encore, ballade dans Séville sous le soleil, force tapas, sangria, jamon iberico et autres douceurs, ballade encore, tendresse, on se détend un peu tous les deux, on parle un peu du présent, du passé, pas encore de l'avenir, chaque chose en son temps...Je laisse anne prendre l'initiative d'évoquer les moments difficiles, je sais que nous devons en parler mais je ne veux pas me poser en victime, je ne veux pas être celui qui évoque ni D. ni M. (tient, ni dieu ni maitre ?), et anne les aborde, quand il le faut, sans tension, et nous parlons, parlons encore, refaisons l'amour, encore, simplement, de plus en plus naturellement, redécouverte de nos corps.

Longue soirée à passer de bar à tapas en bar à tapas, bien arrosée, longue - et courte à la fois - nuit, même programme hier dimanche, les confidences se font plus profondes, l'évocation de nos sentiments, de ce qui a pu nous lier à nos relations respectives, la difficulté de la rupture, nous ne nous cachons rien, en tout cas c'est comme ça que je le ressens, c'est bon, profond et simple - voilà d'ailleurs vraiment ce dont j'ai envie : la simplicité dans l'échange. J'avoue quelques pensées pour M. à plusieurs moments du weekend, pas tant comme un doute mais une compassion pour sa souffrance, les regrets que j'ai de la faire souffrir, la curiosité un peu étrange de me demander ce qu'aurait été ma vie avec elle si anne n'était pas revenue, idée vite chassée par la présence d'anne. Anne, qui, évoque notre futur proche, nous convenons de prendre les choses à leur rythme, de se voir sans les enfants, de garder notre mode de vie séparée jusqu'à leurs vacances, de ne mettre les amis dans la confidence que très graduellement pour ne pas prendre le risque de fuite aux enfants dont nous tenons à ce qu'ils l'apprennent par nous bien sûr, et nous commençons à planifier nos vacances.

Je revis.

29 mai 2008

se détendre...

... et ne pas trop y penser ! c'est bizarre comme sensation, tendu comme si c'était le premier rendez-vous alors que nous sommes mariés depuis 10 ans ! peur de notre intimité physique, peur de nos discussions, mais finalement plutôt moins peur qu'avant notre diner pour son anniversaire, donc tout va bien se passer.

Quand même, je vais revenir à la charge avec D. lors de notre prochaine session avec Valtier. Il faut qu'elle cesse totalement de le voir, je pense que ma demande est légitime et fondée; légitime parce que j'ai fait de mon côté l'effort d'investissement que représente ma rupture avec M.. Fondée parce que je ne crois pas qu'anne puisse être totalement disponible si elle continue à voir D., même si ce n'est que pour un "café". Je verrai bien comment elle le prend.

Mais pour l'instant, ma priorité, c'est notre weekend. Voilà bien longtemps que je n'ai pas vécu dans le présent, j'ai hâte d'y être.

27 mai 2008

Envie

Voilà le mot que j'avais besoin d'entendre dans la bouche d'anne, et que j'ai entendu énoncé clairement et ouvertement ce soir lors d'une nouvelle séance chez valtier. J'évoquais ce qui me reste comme jalousie par rapport à D., à mon absence d'information quant à la fin de sa relation avec lui, et elle m'a répondu indirectement que ce qui comptait ce n'était pas les détails, mais le fait qu'elle ait envie, envie d'être avec moi, envie de reconstruire. J'ai hâte d'être à vendredi pour en juger, même si je ne veux pas mettre la barre trop haut non plus. Anne semble d'ailleurs vouloir y aller plus graduellement que moi, et elle a raison - elle m'a déjà demandé à avoir les enfants le weekend suivant, donc ne s'attend pas à ce qu'on se réinstalle ensemble trop vite; je serai patient, au point où j'en suis.

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26 mai 2008

Le facteur sonne toujours deux fois...

Message de M. sur mon téléphone hier matin : "libère toi une heure, il faut que je te parles". Je lui dois bien ça, je me suis donc arrangé, et nous avons passé une bonne partie de l'après-midi ensemble, je crois qu'elle avait à la fois besoin d'entendre que je ne partais pas par raison mais bien parce que j'aimais anne, elle avait besoin de me dire qu'elle n'y croyait pas, qu'elle regrettait le gâchis que cette rupture représentait pour elle, qu'elle y avait crû, que j'étais un sale type...Sans haine, juste avec beaucoup de tristesse, et de tendresse quand même, dieu que ce fût dur...Je lui ai expliqué que même si mes sentiments ne sont pas binaires, ma décision ne peut que l'être. Qu'elle a compté pour moi, que notre histoire aurait pu marcher dans d'autres conditions mais qu'aujourd'hui j'ai fait un choix que je ne peux pas ne pas faire. Et puis elle s'est apaisée, un peu, il nous a fallu nous séparer à nouveau, et le déchirement fût encore plus violent que vendredi soir. Elle a fondu en larme contre moi, j'avais les larmes aux yeux moi-même, nous sommes restés de longues minutes enlacés devant l'entrée du métro...j'ai trouvé la force de l'écarter doucement de moi, nous nous sommes à nouveau séparés...je ne me suis pas retourné, je ne voulais pas qu'elle voit les larmes que j'avais dans les yeux si elle s'était retournée elle.

Aujourd'hui je n'ai aucune hésitation par rapport à ma décision, je sais que c'est la bonne - même si je suis bien conscient qu'il nous reste beaucoup de chemin à faire anne et moi. J'ai su qu'anne avait commencé à parler de notre réconciliation à ses copines, qu'elle était tendue comme pour un premier weekend d'amoureux qui n'auraient pas encore passé de nuit ensemble, et ça m'a mis du baume au coeur. Il ne peut pas y avoir deux femmes dans ma vie.

23 mai 2008

alea jacta est

J'ai quitté M. hier soir, soirée difficile, je lui ai fait mal, j'ai eu mal, mais il n'y avait pas d'autre issue. Elle m'en voudra longtemps, et elle aura raison, mais même si je ne lui ai pas tout dit à chaque instant, la vie aurait pu décider d'un autre destin à notre histoire. Elle ne l'a pas fait et il me faut tourner la page, ça sera sans doute plus facile pour moi, mais j'en ai gros sur le coeur aujourd'hui. Je ne la reverrai sans doute jamais, mais je lui garde une toute petite place au fond de mon coeur, malgré la brièveté de notre histoire elle aura fait partie des femmes qui ont compté dans ma vie, je le lui ai dit même si je pense qu'elle ne me croit pas.

J'ai remis mon alliance ce matin.

22 mai 2008

il reste une étape difficile

Le moment d'annoncer à M. que nous n'irons pas plus loin, ce moment redouté depuis quelques semaines mais tant espéré, ce moment est arrivé. Pour me donner du courage, j'ai renvoyé un email à anne hier, lui demandant si elle me confirmait bien qu'on partirait en weekend tous les deux la semaine prochaine, et elle m'a répondu "oui, mille fois oui"...

M. est d'une intuition que je n'ai jamais connue chez personne, et elle a bien senti depuis le début de la semaine que je me crispais et que quelque chose me génait. En rentrant du théâtre hier soir elle a essayé de me forcer à parler - à juste titre - mais je n'ai au premier abord rien pu sortir, malgré toutes les perches qu'elle me lançait. Après de multiple tentative de sa part, j'ai fini par m'ouvrir au milieu de la nuit, pour lui dire que j'étais paniqué et que les échéances qui arrivaient logistiquement me stressaient, que mes relations avec mes enfants me stressaient, et que l'avenir éventuel de notre relation me stressait, et que tout ça me mettait dans un état de panique dont je ne savais pas comment sortir à très court terme. Mais je n'ai pas réussi - pas eu le courage - de lui dire que je la quittais.

Alors pour me forcer, je lui ai envoyé un email cet après-midi pour lui dire que j'avais besoin de lui parler de quelque chose de précis ce soir. Je la retrouve dans une demi-heure, et j'ai une énorme boule dans le ventre. Je suis désolé pour elle, je la respecte profondément, et j'ai cru pendant un temps que nous pourrions vraiment faire un bout de chemin ensemble. La vie en aura décidé autrement.

21 mai 2008

cette main que j'attendais...

anne me l'a tendue hier. Les larmes d'émotions me reviennent rien que d'y penser...Nouvelle séance chez valtier hier midi, qui suivait de près celle de vendredi dernier, donc les choses étaient encore fraiches. Valtier remet l'enfermement d'anne sur la table, lui redemande de se positionner par rapport à D., redite de vendredi mais je connais sa tactique maintenant, il fait répéter pour ensuite enfoncer le clou. Anne avoue être très proche de la rupture, sans entrer plus dans les détails. Valtier me demande ensuite où j'en suis dans ma relation à moi, et cette fois je détaille plus avant; j'explique que M. n'est pas au courant de tout pour des raisons - bonnes ou mauvaises - de sauvegarde de notre relation, mais qu'elle est plus jeune que moi, qu'elle n'a pas d'enfants et qu'avancer avec elle a des implications qui sont plus importantes que celles qu'anne pourrait avoir avec D. Surprise affichée d'anne qui n'avait visiblement pas mesuré l'ampleur du danger - ou supposé tel.

La séance se termine de façon un peu ambigüe sur le fait que des décisions de rupture sont à prendre dans un avenir proche, mais sans rien de concret. On discute quelques instants sur le trottoir et je propose à anne de manger un sandwich, nous nous installons au starbuck du coin, et je suis très tendu, ce qu'anne remarque bien. Je lui dit que la situation n'est pas simple et me remplit d'émotions, et elle me demande alors simplement: "bon, qu'est-ce qu'on fait ?"
j : "Tu sais, tant que tu n'as pas quitté D., on ne pourra pas avancer."
anne : "je sais, ça n'est pas facile mais je suis en train de le faire; et toi ? il vaut mieux que je ferre le deal avant qu'il ne soit trop tard, je n'avais pas réalisé l'importance de M. !".
j : "oui, c'est plus important que tu ne le pensais, et ça ne va pas être simple non plus...Partons un weekend ensemble très vite si tu veux".
anne  : "oui, partons un weekend ensemble".

16 mai 2008

cm par cm

je grignote du terrain...séance chez valtier ce soir, on évoque les dernières semaines puisqu'on ne s'est pas vus en session depuis près de 3 semaines. Et je parle du fait qu'anne a passé le weekend du 1er mai à Lisbonne avec D. et que j'en suis frustré, j'évoque notre diner d'anniversaire où je lui ai dit tout ça. Anne prend alors la parole pour dire que son weekend à Lisbonne a justement été une révélation, qu'elle y avait été très mal à l'aise car elle avait pris conscience qu'elle était en train de s'enfermer à nouveau. Que de ne pas pouvoir dire aux enfants avec qui elle était, ce qu'elle faisait vraiment lui pesait. Et qu'elle se voyait en fait de moins en moins se projeter avec lui pour plus d'une soirée. Qu'elle en avait parlé avec lui car lui se projetait visiblement de plus en plus et qu'elle du coup de moins en moins. Et qu'à se sentir enfermée, autant que ce soit avec son mari !

Evidemment tout ça me va fort bien, d'abord parce que sa relation avec D. semble se déliter - mais je reste prudent, la rupture n'est pas encore consommée - et aussi parce qu'elle prend conscience complètement si ce n'était déjà fait que sa sensation d'enfermement n'est pas liée à moi mais au couple, et qu'elle a là une piste de travail pour sa propre thérapie sur laquelle elle dit d'ailleurs être concentrée.

Alors voilà une petite bataille de gagnée, un peu de terrain grignoté, mes griffes sont fermement plantées dans son sol, et aussi près que j'ai pu être du précipice, je n'y suis pas tombé. Maintenant, il faudra quand même qu'anne me tende la main à un moment prochain pour que je m'en sorte.

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